Eglise Sainte-anne - Saint-Nazaire

Monument Eglise Sainte-Anne

Adresse : boulevard Jean-Mermoz

Ville : Saint-Nazaire

Auteur(s) : Demur Henri (architecte), Porson Hélène (sculptrice), Laffaille Bernard (bureau détudes), Le Maresquier Noël (architecte)

Coordonnées GPS : 47.277952, -2.227101

Histoire Eglise Sainte-Anne : "Le 31 août 1913, le Comité Marey et la municipalité, en présence du ministre des finances Charles Dumont, inaugurent le monument à Etienne-Jules Marey sur la place qui depuis porte son nom. L'œuvre, en pierre de Pouillenay, rend hommage à l'enfant du pays, né à Beaune le 5 mars 1830 et décédé à Paris le 15 mai 1904. Le monument est l'œuvre de deux artistes dijonnais, le sculpteur Henri Bouchard (1875 - Paris, 1960) et l'architecte Régis-Joseph Jardel (1866 - Paris, 1939). Etienne-Jules Marey (5 mai 1830, Beaune - 15 mai 1904, Paris) est un chercheur né : la méthode graphique puis chronophotographique, le mouvement physiologique, la locomotion humaine et animale sont au cœur de ses travaux. Son apport à la science concerne aussi ses études sur le cœur et la circulation du sang. En 1889, six ans avant le défi cinématographique des frères Lumières, Marey tourne le premier film scientifique au monde. Prix de Rome en 1901, originaire de Dijon, Henri Bouchard (1875-1960), a toujours été attaché à la ville de Beaune. Il réalise de nombreuses figures pittoresques de l'homme au travail dans un esprit réaliste inspiré de Courbet ou Millet. Il reçoit de nombreuses commandes publiques : statue de Pierre de Montereau pour le jardin du Carrousel (1907) pour lequel il obtient la médaille d'or au salon des artistes français de 1908 ; le Monument de la Réformation à Genève en 1909 avec Paul Landowski, travail colossal qui l'a occupé de 1909 à 1917 et qui sera un jalon important de l'évolution de son style ; un bas-relief pour l'une des deux cours des Métiers de l'exposition de 1925 ; l'imposant décor sculpté de la façade de l'église Saint-Pierre-de-Chaillot à Paris en 1934 ; la sculpture monumentale d'Apollon entouré par ses muses pour l'esplanade du Trocadéro en 1937, qui couronne cette carrière fulgurante. A Beaune, il réalise aussi les effigies de Nicolas Rolin et Guigone de Salin dans le jardin des Hospices civiles. Le monument à Marey se compose de deux parties distinctes : une effigie de Marey et une borne architecturée dite « borne aux animaux », représentant une frise de chevaux en relief courant sur les trois faces, couronnée d'un vol d'oiseaux. Ici l'homme au travail est un chercheur saisi dans une attitude d'introspection et de concentration accompagné de ses outils de scientifique. Le sculpteur répond aux exigences du concours tout en se démarquant fortement des habituels programmes iconographiques commémoratifs. Cette œuvre est révélatrice des recherches de Bouchard. Aucun socle ne vient surhausser la statue de Marey, si ce n'est un siège à peine plus haut que le niveau de la rue : il s'agit d'une vision moderne de la sculpture reprise un peu partout au xxe s. En même temps, et à la manière des images sacrées issues du Moyen Âge, elle rassemble, tels les attributs du Maître, quelques-uns de ses sujets d'étude : chevaux galopant, décomposition du mouvement du vol du goéland, livres faisant allusion à ses nombreuses publications, outils de travail (chronomètre, cylindre enregistreur). On est frappé par le contraste entre le naturalisme du personnage en ronde-bosse et l'aspect décoratif du bas-relief des chevaux. Ce dernier constitue également une démonstration de la nouvelle théorie du bas-relief que le sculpteur résume dans son carnet 37 : « soumission et adaptation de la sculpture à l'architecture dont elle est l'enrichissement par places et comme élément en faisant valoir l'échelle de la nature ». L'œuvre d'Henri Bouchard bouscule les codes artistiques de l'époque. Il s'agit d'une vision moderne de la sculpture qui revoit les codes de la statue monumentale, reconsidérant le statut du socle et de son décor et le traitement du personnage glorifié, tout en gardant un attachement à la représentation réaliste. "

Date : 2ème moitié du 20e siècle

Protection : L'église Sainte-Anne, en totalité (y compris le revêtement du sol en béton), sise boulevard Jean-Mermoz avec son campanile, la sacristie et son bâtiment de liaison, l'auvent en béton, la statue de Sainte-Anne (œuvre d'Hélène Porson) scellée au chevet de l'église, selon l'emprise délimitée par un trait rouge sur le plan annexé à l'arrêté (cad. CL 342) : inscription par arrêté du 29 mai 2019

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