Pont Sur La Roxelane - Saint-Pierre

Monument Pont sur la Roxelane

Adresse : R.N. 2

Ville : Saint-Pierre

Coordonnées GPS : 14.7487929749, -61.1777468196

Histoire Pont sur la Roxelane : La première mention connue relative à la construction d'une église au quartier du Mouillage date de 1654. Elle s'inscrit dans le cadre de la création d'un monastère Dominicain par le Père Boulogne. Faisant au départ office de chapelle privée, l'église attire rapidement beaucoup de fidèles. C'est d'abord une chapelle puis une église paroissiale après la délimitation des paroisses de Saint-Pierre. A la suite du bombardement anglais de la rade de Saint-Pierre en 1667, la chapelle et son clocher sont ruinés. Une reconstruction est envisagée, et en 1675, les officiers de la flotte du Roy sont sollicités avec leurs matelots et sans doute l'aide des paroissiens. Il faut attendre 1816, pour qu'une assemblée paroissiale indignée par l'absence d'un clocher décide d'en voter la construction. En 1851, l'église du Mouillage est érigée en cathédrale à l'arrivée du premier évêque, Mgr Leherpeur. En effet, le 18 décembre 1850, par une bulle du pape Pie IX, la Martinique est érigée en diocèse. Le siège épiscopal devait être établi à Fort-de-France mais Monseigneur Le Herpeur fait le choix de résider à Saint-Pierre et une bulle papale du 12 mai 1853 le nomme évêque de Saint-Pierre et de Fort-de-France. Trop exiguë, l'église est agrandie de juillet 1855 à décembre 1856. En 1856, le trône de l'évêque et 20 stalles sont installés. Les deux tourelles et le clocher sont élevées en 1885 à l'instigation de P. Cudennec, curé de la cathédrale. A partir de cette date, la façade ne subit plus de changements importants jusqu'à l'éruption. En revanche, l'intérieur reçoit de nombreux aménagements et décorations. L'éruption de 1902 détruit en grande partie l'édifice. Toutefois, le premier niveau du massif antérieur, le sol et une partie du parvis résistent à la catastrophe. D'après le journal La Paix, une chapelle provisoire est construite dans les ruines en attendant la reconstruction. Sous l'impulsion de Monseigneur Lequien, d'importants travaux sont entrepris dès 1923, sous la direction de l'architecte Touin. Un " comité pour la reconstruction de l'ancienne cathédrale de Saint-Pierre " est créé le 14 mars 1924. La cathédrale est reconstruite sur les bases de l'ancienne principalement entre 1924 et 1926 grâce aux fonds de donateurs, en particulier Victor Depaz, président du comité. En 1925, la cathédrale reçoit de nouvelles cloches. Les travaux se poursuivent jusqu'en 1929, période de la deuxième série d'éruptions, où les travaux cessent jusqu'en 1932. Malgré son apparence d'édifice en pierre, la structure de la cathédrale est en " ciment armé ", selon les plans de l'ingénieur Croquet. C'est d'ailleurs l'une des premières réalisations en béton armé de Martinique. En 1934, 175.000f sont alloués par la contribution nationale au " comité pour la reconstruction de l'ancienne cathédrale de Saint-Pierre ", pour des réparations. L'entretien de la cathédrale n'entre pas dans le budget municipal, mais l'édifice dont le conseil municipal reconnaît les valeurs historique et architecturale, et l'intérêt touristique, bénéficie de subventions et autres allocations de la commune. Des sommes sont allouées à la société diocésaine de Martinique, notamment pour l'achèvement du clocher en 1950, pour l'aménagement intérieur en 1956 ou pour des travaux d'embellissement en 1965. Le remarquable autel en marbre blanc de l'ancienne cathédrale, transporté à Paris, au musée de Cluny, ne revient à la Martinique qu'en 1939. La municipalité prend également en charge le transfert d'un bourdon (?) de Fort-de-France à Saint-Pierre à l'occasion du cinquantenaire de la catastrophe. En 1979, elle organise le rapatriement de la cloche de la cathédrale qui se trouve dans les réserves du musée du Vatican avec comme objectif son exposition dans un édicule. Le transfert a lieu en 1981, la cloche est fendue (le conseil municipal attribue cette cassure au transport, elle est en fait due à l'éruption). Il s'agit en fait d'une cloche de Saint-Etienne du centre, elle est exposé au musée Frank A. Perret.

Date : 18e siècle

Protection : Pont sur la Roxelane (cad. NON CADASTRE ; DOMAINE PUBLIC) : inscription par arrêté du 22 juillet 1980

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