Adresse : place Fourneyron
Ville : Saint-Étienne
Auteur(s) : Rochette Alfred (sculpteur), Fara Jean (architecte)
Coordonnées GPS : 45.4395701601, 4.39630787488
Histoire Monument aux morts : Intérêt suffisant pour en rendre désirable la conservation car ces deux maisons constituent un exemple rare d’architecture civile du XVe siècle et en raison de la conservation d’un décor peint contemporain. Le site de la Roque-Bouillac correspond à une roca implantée dès le XIe siècle dans la vallée du Lot. Ce type de fortification est bien connu dans ce secteur géographique grâce à un récent programme de recherche en cours de publication. L'habitat subordonné à la fortification qui s'est développé dès l'époque médiévale conserve encore aujourd'hui plusieurs exemples d'habitations de la fin du Moyen Age d'un grand intérêt.
Date : 1ère moitié 20e siècle
Protection : Le monument aux morts, y compris sa clôture métallique, situé place Fourneyron (cad. non cadastré) : inscription par arrêté du 13 mars 2019
"La genèse du monument aux morts de la place Fourneyron est très longue puisque l'édification du monument est envisagée dès 1922 et qu'il ne trouve son achèvement qu'en 1933 alors que l'emplacement avait été validé dès le début. Le concours organisé en 1924 donne le sculpteur Alfred Rochette (associé à Jean Larrivé sans que la proposition soumise au comité n'en fasse état) comme lauréat mais ce choix et le parti-pris de réalisation ne cessent d'être contestés au fil des ans, ainsi que le coût financier. Le projet initial finit par être abandonné en 1930. Le monument est finalement réalisé par l'architecte stéphanois Jean Farat et le sculpteur Alfred Rochette, Larrivé étant décédé en 1928. Il est inauguré en octobre 1933 par le président de la République Albert Lebrun. Le climat n'est plus à l'union et le coup très important du projet (environ 600 000 francs, ainsi que les 250 000 francs dépensés pour l'accueil du président) est mis en comparaison avec la misère qui touche les ouvriers à cette époque, suscitant des émeutes lors de l'inauguration. Tout comme le monument Jacquard réalisé par Landowski à Saint-Etienne et inscrit au titre des monuments historiques en 2016, ce monument aux morts se présente sous une forme extrêmement originale, renouvelant cette typologie. Il se déploie comme un grand catafalque, surmonté du corps du poilu décédé, drapé dans un linceul, bien visible sur la maquette connue par une photographie d'époque. Il épouse ainsi la forme triangulaire de la place. Le monument est creux ; il est accessible par une ouverture et recelait le livre d'or avec les noms des 6 000 Stéphanois décédés du fait du conflit (déposé depuis 2005 aux archives municipales). Un double cortège de pleureuses est figuré à l'avant du monument rejoignant une demi-colonne engagée qui porte une vasque destinée à la flamme du Souvenir. Elles symbolisent la jeunesse venue offrir ses pleurs, ainsi que des fleurs au soldat mort. La vasque a été complétée ultérieurement par une sphère qui cache partiellement la date de 1918. La clôture est celle d'origine."