Adresse : place du Champs-de-Mars
Ville : Romans-sur-Isère
Auteur(s) : Dintrat Gaston (sculpteur)
Coordonnées GPS : 45.045240351, 5.05300620053
Histoire Monument aux morts : Le château est édifié en 1380, par Arrigo di la Rocca, sur un site où l'on n'avait jamais édifié de château auparavant. Pendant les années qui suivent, au cours desquelles Arrigo di la Rocca mène différentes campagnes militaires, puis après sa mort en 1401, le château est âprement disputé entre les clans seigneuriaux locaux. Devenu au cours du XVe siècle la résidence principale des seigneurs cinarchesi de la Rocca, le château ajoute à sa vocation militaire et résidentielle un rôle clé dans l'administration du sud de l'île. Suite à la révolte de Rinuccio de la Rocca contre Gênes, en 1502, une troupe de mercenaires appuyée par de l'artillerie de siège s'empare du château à la fin de l'hiver 1503. Une garnison génoise occupe alors le site, puis le détruit peu après pour l'abandonner définitivement dans les premières décennies du XVIe siècle, après la mort de Rinuccio tué le 12 avril 1511.
Date : 1ère moitié 20e siècle
Protection : Le monument aux morts, comprenant ses éléments de clôture maçonnés et métalliques (portillon, barreaudage), situé place du Champ de Mars (cad. non cadastré) : inscription par arrêté du 13 mars 2019
Le monument de Romans est une des réalisations significatives du statuaire Dintrat dans le domaine des monuments aux morts, qui réalise au total quatre sculptures à Romans. Il se situe sur l'esplanade du ChamImplanté parallèlement au cours, le monument adopte la forme d'une exèdre. Délimité par une clôture, il s'insère dans une composition paysagère avec deux résineux à l'arrière-plan et deux platanes qui encadrent la perspective menant au monument. Il est composé en son centre d'une stèle monumentale sur laquelle prend place la figure d'Athéna Poliade, en haut relief, surmontée de la devise Immortalité. La déesse grecque devient la protectrice de Romans, bien que la commune n'ait pas d'origine antique attestée. Quatre piliers servent d'appui à quatre allégories, évoquant la Guerre, la Paix, la Victoire et la Justice. Leur coiffure et leurs vêtements les apparentent à des jeunes femmes des années 1920-1930. Elles sont traitées en demi-relief et certains détails sont incisés dans la pierre. A la fois intemporelles et inscrites dans leur époque, ce sont des figures singulières dans l'oeuvre de Dintrat. Elles sont surmontées par un entablement avec deux scènes placées de part et d'autre de l'Athéna. Ces bas-reliefs narratifs sont situés en hauteur et de ce fait sont peu lisibles, maladresse de composition. Ils représentent des scènes concrètes de la vie sur le front. Celui situé à gauche montre des aviateurs, des fantassins, des marins portant un brancard, ainsi que des artilleurs mettant un canon en place. A droite, sont représentées des scènes symboliques des activités de « l'arrière » et du départ pour le front : des forgerons et des terrassiers s'activent tandis que des femmes et des enfants font leurs adieux à des paysans lors des moissons (rappelant le monument de Colombier-le-Jeune) ou à un personnage plus « urbain », mêlant figures intemporelles et costumes contemporains. Les noms des batailles les plus significatives son inscrits sur les côtés de l'entablement. Des plaques disparates, rappelant les autres conflits, ont été placées sur le soubassement du monument, qui mériterait une requalification.p de Mars, ancienne place d'armes où les soldats s'exerçaient (en cours de réhabilitation par la ville). Il se caractérise par une grande variété de sculptures et de reliefs.