Ville : Moulins
Auteur(s) : Agnety François (maître de l'oeuvre)
Coordonnées GPS : 46.5662172641, 3.33351770473
Histoire Hôtel de ville : Edifice présentant un plan à deux nefs, reconstruite par le duc Louis II de Bourbon à l'emplacement d'une église romane vers 1400. Les travaux se poursuivirent au 15e siècle pour en faire une église gothique. L'absidiole nord, quelques parties du croisillon nord, deux murs du choeur et les piles nord de la nef datent du 12e siècle. Le chevet, la croisée du transept, la majeure partie du bas-côté sud remontent au 16e siècle. Les chapelles latérales nord sont du 15e siècle. La porte de la façade occidentale est du 17e siècle, avec pilastres et fronton à niche. Le clocher carré est percé sur chaque face d'une baie trilobée encadrée de moulures. Prieuré-cure dépendant de l’abbaye bénédictine de Menat (Puy-de-Dôme) et de l’archiprêtré de Narzenne, l’église Notre-Dame de Montluçon était le siège de la paroisse de la ville haute de Montluçon, créée au 12e siècle, qui s’étendait sur les campagnes environnantes. Elle aurait pris la suite d’une église dédiée à saint Ménélée, fondateur de l’abbaye auvergnate au 8e siècle. Édifice d’origine romane (fin 11e-12e siècle), dont la reconstruction a été engagée autour de 1400 à l’initiative du duc Louis II de Bourbon et s’est achevée autour de 1510 (une cloche a été fondue en 1511). L’absidiole nord (chapelle Saint-Éloi) et le croisillon nord du transept, deux murs du chœur et les piles nord de la nef datent du 12e siècle. L’édifice gothique, au plan irrégulier et contrarié, se compose de deux vaisseaux, le bas-côté nord n’ayant pas été reconstruit, mais percé de quatre étroites chapelles à baies gothiques moulurées à la fin du 15e siècle. Trois campagnes de travaux peuvent être distinguées. Les bases des piles de la croisée du transept et l’abside de la chapelle de la Vierge furent élevées à la fin du 14e et au début du 15e siècle. Les travaux se poursuivirent lentement vers l’ouest. Une deuxième campagne de travaux fut conduite à partir de 1450 environ : les armoiries des ducs de Bourbon et du prieur Gilles Duboix, à l’extrados des arcs de la croisée du transept, et aux clefs de voûte du chœur et de la sacristie, en témoignent. L’abside à chevet plat et son remplage flamboyant ont été élevés dans cette période. Le clocher, de plan carré, percé de chaque côté d’une baie trilobée encadrée de moulures toriques, fut élevé sur la croisée du chœur, moins haut que prévu initialement. Il était couvert d’ardoises, tandis que la couverture de la nef était en tuiles canal (prix-fait de 1647). Une troisième campagne, vers la fin du 15e siècle, a vu l’érection des travées centrales de la nef et des chapelles nord, mais ce n’est que dans la première décennie du 16e siècle que fut achevée la travée occidentale, avec un pan coupé au sud. Une balustrade animée de quadrilobes, jadis scandée de pinacles à crochets et jalonnée de gargouilles, courait au sommet des murs gouttereaux. Les portails des façades ouest et du pan coupé sud ont été reconstruits en 1622, avec pilastres et frontons à niche. La chapelle du Rosaire, sur le bas-côté nord, a été refondée et agrandie autour de 1611. La chapelle du Sacré-Cœur (ancienne salle capitulaire du prieuré Notre-Dame au Moyen Âge, devenue vicairie Sainte-Madeleine au 16e siècle), au nord du transept, a été réunie à l’église lors de sa reconstruction en 1660. [J.-H.-M. Clément, Montluçon et ses richesses d’art, Montluçon, 1932, p. 338-369. ? P. Pradel, « Montluçon. Église Notre-Dame », dans Congrès archéologique de France, CIe session, Allier, 1938, Paris, 1939, p. 25-32 (chronologie de construction rectifiée). – A. Courtillé, Auvergne, Bourbonnais, Velay gothiques. Les édifices religieux, Paris, 2002, p. 307-311. – S. Liegard (dir.), Le prieuré Notre-Dame de Montluçon. Archéologie d’un site millénaire, Revue d’Auvergne, nos 622-623, 2018]
Date : 1ère moitié 19e siècle
Protection : Façades et toitures y compris les passages voutés et les galeries à arcades sur la cour ; salle de lecture de la bibliothèque avec ses boiseries au premier étage ; grande salle d'apparat avec son décor au premier étage (cad. AP 129) : inscription par arrêté du 30 octobre 1987